L'écrivain

Publié le par Petite fleur du seigneur

L'écrivain

L'écrivain vit dans un monde de solitude peuplée d'une nuée intense. Il est le créateur d'une substance réelle où l'imaginaire côtoie l'ombre et la lumière, le bleu et le jaune, l'amour et le désamour...

C'est un monde particulier où le silence devient cris... où le tic tac du temps qui passe semble s'effacer au profit de l'éternité. Tout est figé dans son bureau feutré et pourtant tout est en création permanente dans son cerveau en ébullition.

Les mots sont des particules essentielles pour moi. Ils me permettent de poser toute ma douleur ou mon amour... Si j'écoutais mon esprit, j'y poserai de la colère ce jour... colère dirigée pour ne pas qu'elle me brûle...

Mais l'orientation de l'écrivain peut prendre toutes les nuances de l'arc-en-ciel alors dans l'humilité de mon être, je préfère une écriture basique... une écriture de description plutôt qu'une écriture d’absorption intrinsèque. je sais que peu de gens arriveraient à cerner mon message profond mais est-ce en soi essentiel ? Et si l'essentiel était de poser sans transposer ni supposer.

Les apparences sont trompeuses mais la solitude bien réelle. C'est une solitude souvent sombre et aux antipodes de ma solitude du monastère qui m'avait emmené bien loin des miasmes ou des illusions de ce monde en marche.

Je ne poserai plus aucune question... Je resterai dans l'observation d'une fenêtre virtuellement hideuse et interdit d'accès. Telle une petite fille, j'aurai voulu encore une fois qu'on me renvoie l'image de mon ombre opaline... C'est désormais proscrit et l'égo va me servir... Ecrire dans ma nécessité d'exister et plus dans l'amour que je ressens pour les êtres.

J'aurai penser... tout de même.... Qu'une correspondance épistolaire méritait deux personnes. j'ai écris plusieurs bouteilles à la mer qui me sont revenus vide de leur contenu.

Alors désormais, j'écris sur le parchemin de mes pensées dans une discipline qui bouillonne à l'intérieur de moi. je trouve cela tellement injuste, tellement dur à comprendre... Mais le silence de l'écrivain ne sait que parler dans les mots alors je ne chercherai plus en vain, l'attention du lecteur. Lecteur, spectateur, décisionnaire de sa propre vie.

Je suis en colère contre moi-même que d'avoir oser encore une fois demandée sans avoir encore reçu sinon de l'indifférence et du dédain.

Je suis un écrivain... personne n'a dit qu'il devait être édité pour se prévaloir de ce titre. Ma plume est bien malhabile mais elle m'appartient. Alors si jamais une étoile vient lire ma prose d'un jour, je lui dirai, passez votre chemin noble sir... il est bien tard pour s'intéresser à une petite fleur qu'on a écrasé du pied... Si une autre étoile jumelle vient aussi y faire la curieuse, je lui dirais qu'elle a bien assez d'étoiles à contempler pour venir m'admirer du bout de son pied.

L'écrivain est en colère... Avoir crier en vain les mots dans l'univers... J'oublie pourtant l'espace de quelques instants mes sentiments d'orgueil pour retrouver celui de l'humilité qui me convient beaucoup mieux. Mais de grâce, l'étoile polaire... Que je trépasse... dans faire de vers... Je me détourne de ces lumières pour retrouver la lune et le soleil.... Ce sont des étoiles factices... Elles ne sont que des placebos qui ne m'intéressent plus... l'avantage de l'écrivain, c'est qu'il a le droit de mentir... Alors je me prévaux de cela et sans aucune culpabilité, je me donne le droit d'exister même sans ces étoiles de pacotille. je préfère le cristal et l'argent à cette illusion d'êtres qui ne donnent que du paraître...

Divinement vôtre (une signature paradoxale)

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