Un début... une fin...

La Vie n’est qu’un instant… une heure passagère… la vie n’est qu’un moment qui m’échappe et qui fuit.. tu le sais ô mon Dieu pour t’aimer sur la terre je n’ai rien qu' aujourd’hui..

Ce poème de Saint Thérèse de l’Enfant Jésus me revient en tête après l’annonce de deux décès… Une pensée filante m’est venue… à quoi bon… on naît… on vit l’espace d’un instant… et on disparaît dispersant nos particules dans l’univers…

Je crois que je suis encore dans la pensée humaine et non divine… sinon je n’appréhenderai pas ces étapes comme des fins mais comme un commencement d’autre chose…

Un ami m’a dit un jour… imagine la vie.. c’est comme si tu étais à l’école… pour apprendre… Comme nous sommes dans la pensée paradoxale et que le temps s’écoule de manière linéaire, cela semble être sur un fil où nous cheminons… lorsque nous passons de l’autre côté où que le fil nous fait tomber, nous partons pour de grandes vacances… le repos après l’apprentissage… une immense récréation où l’on peut faire le point, voir nos manques, nos failles, ce que nous avons réussi à comprendre etc…

Aujourd’hui pourtant, je disperse cette pensée qui me fait peur… Je n’ai pas envie d’y  penser… prise dans une humanité d’amour parce que le manque des êtres « aimés » est bien réel… Je trouve l’amnésie de la vraie vie difficile et le réveil encore plus difficile… mais pourtant, cette prise de conscience du côté éphémère de la vie me fait me dire « allez, go… saute… prend des risques… demain peut être que tu ne seras plus… alors ose… et vis… » Oui, tout cela est peut être un peu trop divin ou voltairien…

C'est une journée étrange... imprévisible et pourtant si prévisible qui relative le quotidien dont souvent on ne parvient pas à s'extraire...

Une pensée d'un moment... une seule pensée...