Sur la route

Publié le par Petite soeur du seigneur

Sur la route

L'univers conspire à nous aider. C'est ce que le gros de la troupe appelle le hasard et pourtant ne faut-il pas y voir une touche de Dieu ?

Je suis dans un nettoyage intérieur : gros chantier où j'utilise un carsher. Mon ange d'amour qui m'accompagne (cf journal du Covid) m'a dit que j'étais une sacré gourmande qui au lieu d'admirer le gâteau, de me délecter de petites parts et de le savourer, ouvre tout grand la bouche dans une boulimie qui m'en ferait mal à l'estomac. C'est tout moi ça !

Quand on détache la saleté à grandes eaux avec une pression très forte, on ne peut que souffrir et ressentir chaque grain qui se détache de mon coeur, de mon être. Oula la .... je peux vous dire que ça fait sacrement mal. Ah au fait, vous remarquerez que je ne cherche plus de phrases pompeuses, de tournures délicieuses ou de mots dignes de l'accadémie française. Je laisse la petite cloclo (ma petite fille intérieure) parler comme elle le souhaite.

Bon alors, quand est ce que tout a commencé ? le jour où j'ai compris que si je voulais vivre pleinement ma vie dans l'incarnation terrestre (bon d'accord ça fait un peu pompeux), il me fallait me détacher des autres parce que je cherchais à tout prix à ce qu'on m'aime et je n'étais jamais rassasiée. (normal quand on fait des crises de boulimie).

L'univers m'a pris au pied de la lettre et paf... un autre "pseudo" abandon d'un ami... va-t-elle enfin comprendre se dit l'univers ? Oui, là j'ai compris et je compte bien tirer leçon de tout cela. J'en ai versé des larmes parce que ça fait mal quand on gratte la plaie mais je n'arrivais pas à comprendre comment et pourquoi je m'étais fait mal.

Lundi, je suis tombée "par hasard" sur une vidéo où une jeune femme nous parlait de l'Esprit Saint. Elle expliquait qu'il y a de cela 6 ans, elle était très exigente en amour et dans ses amitiés et comme elle avait l'impression de ne pas recevoir ce qu'elle voulait, elle était tout le temps en colère et elle en déprimait grave. (quand j'ai entendu ça, j'ai pris une belle claque parce que j'avais l'impression qu'elle parlait de moi. Elle en a eu tellement assez et était tellement déprimée, qu'elle a invoqué l'Esprit en lui disant : "Si tu es vraiment l'Esprit consolateur, entre dans ma vie, explique moi, vient à mon aide. Si tu es vraiment celui qui apaise, vient me montrer mes erreurs et occupe toi donc de tout ce qui me préoccupe.". Elle est tombée sur un passage de Galates 5, 22 : " Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi". Quand elle a lu cela, elle a entendu au fond de son coeur, "c'est de tout cela que tu as besoin pour aller mieux". Et l'Esprit l'a guéri. Elle a dit que si l'Esprit avait fait tout cela pour elle, elle pourrait le faire pour moi parce que j'ai du prix aux yeux de Dieu et qu'il m'aime.

Je suis restée un peu scotchée et je me suis grattée la tête. "Bon d'accord mais comment accéder à cela.". J'invoque donc l'Esprit et je le prie de m'aider. Je suis apaisée... Je ne sais pas encore si la tempête fait une trève ou si j'ai pu regagner la rive mais je prends ce temps bénit pour souffler un peu.

J'ai lu un superbe livre aussi de Virginie Grimaldi "Il est grand temps de rallumer les étoiles". Je viens de le finir et je suis tombée sur ça : "J'ai toujours besoin d'être d'aimée je crois qu'il ne me quittera jamais, en revanche, je ne ressens plus cette nécessité d'être approuvée. Je dois me suffire". C'est fort non ? Serais-ce si simple que cela ? J'ai envie de danser et de chanter. Le détachement irait donc avec l'autonomie ? Ma suffisance terrestre ? 

Je terminerai ce bout de route par une citation de Maître Eckhart tiré de son livre "L'amour est fort comme la mort" :

"Maintenant, tu demanderas : qu'est donc le détachement, pour qu'il cache en lui pareille puissance ? Le vrai détachement signifie que l'esprit se tient passible dans tout ce qui lui arrive, que ce soit agréable ou douloureux, un honneur ou une honte, comme une large montagne se tient impassible sous un vent léger".

Je crois que tout cela me remet sur le bon chemin parce que je ne comprenais pas cette notion de détachement que je croyais lié à l'amour. Il n'en est rien. On peut aimer sans s'attacher, dans la gratuité et l'amour divin. Et on peut être aimé sans pourquoi.. juste parce que je suis...

Merci de m'avoir lu.

Divinement vôtre

Claudine

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