Ecrire pour exister

Publié le par Petite soeur du seigneur

Ecrire pour exister

Depuis ce matin, je ressens que je dois écrire quelque chose qui me trotte dans la tête depuis quelques jours. Je repense à un événement qui s’est passé en juillet dernier. J’ai été conviée par mes anciens collègues de travail à partager un repas. J’étais si contente de retrouver des personnes que j’aime tant. Je suis arrivée et je les ai vus arriver au fur et à mesure. J’ai souris, je les ai trouvés changés… ou non… j’ai repensé à mille anecdotes que j’ai vécu avec elles. Mon ex chef était là et je l’ai regardé. Elle n’a plus aucune emprise sur moi. Je me suis libérée et j’ai ressenti que je n’avais plus rien à partager avec elle. J’ai regardé la tablée et j’ai eu une bouffée d’amour pour toutes ces personnes. Et pourtant, je me suis sentie « hors du cercle ». Je ne suis plus de la bande. Je le dis sans tristesse aucune. Je suis sortie du jeu depuis maintenant deux ans et je ne fais plus partie de leur milieu. Je me suis sentie presque en imposture d’être à leur table alors que je n’avais plus rien à y faire. Ce repas était pourtant nécessaire parce qu’il m’a montré que la boucle était bouclée et que je devais lâcher prise. J’ai regardé B. avec qui j’ai tant partagé…. des fou rires… des larmes… c’est ma grande sœur de cœur et je l’aime vraiment ! Sans fard ! Pour ce qu’elle est ! Je repense à un autre passage. Avec B. et deux autres collègues nous avions été passer un week-end aux Carroz et on avait partagé les chambres. Je dormais avec B.. J’étais dans cette chambre et comme bien souvent lorsque je ne suis pas dans mon propre lit, le sommeil était difficile à trouver. Elle dormait paisiblement. Tout à coup, j’avais ressenti la présence du Seigneur sur elle et j’avais ressenti comme il l’aimait profondément. C’était sa fille bien aimée. B. ne « croit pas » et je crois que le Seigneur me disait « regarde, je l’aime tant. Tout cela n’est pas important parce que je l’aime telle qu’elle est ». C’était puissant. Je ne pourrais décrire ce qui s’est passé cette nuit là. C’est comme si il y avait eu un torrent d’amour qui se déversait sur elle et qu’on me disait « regarde Claudine, ne te fais pas de soucis pour elle ». Mais bon, je crois bien que je m’égare… Je reviens à cette scène un peu figée et je sais que je suis sortie du jeu. Je regarde Brigitte et je me rends compte que je l’aime profondément mais qu’il faut que j’accepte de lâcher le passé et de regarder devant. L’amour que j’ai vécu avec ces personnes sera toujours dans mon cœur mais si je ne laisse pas de place à l’imprévu, je ne peux pas laisser le Seigneur agir dans ma vie.

Voilà, c’est cela que j’avais envie d’écrire aujourd’hui. J’en suis ou aujourd’hui ? Un peu plus seule ou isolée. Une image me vient… C’est comme si j’étais assise et que je regardais du haut d’une montagne tout ce qui a fait ma vie… Les rencontres, les douleurs, les peines, les rires…. Je regarde cela avec détachement…

Je repense à un être avec qui j’ai encore du mal à être dans le détachement. Je pense beaucoup à lui encore (et non ce n'est pas l'étoile)… Mais je sais que je vais réussir à me détacher complètement. Mon bien être est à ce prix et si je veux avancer à la suite du Christ, je dois me dépouiller de tout ce qui m’encombre. C’est mon plus grand désir. Il sait mon désir de renoncement pour aller vers lui… lui qui m’a tout donné… tant apporté… Je t’aime Dieu ! Tellement ! Transforme-moi ! Travailles-moi ! Ce désir de perfection est là alors aides-moi à ce que ce désir devienne vérité.

Une dernière chose… Ce matin, j’ai discuté avec une paroissienne et j’ai vu derrière ses attitudes son cœur. J’ai vu l’ouverture de cœur qu’elle avait et je me suis dis qu’il fallait vraiment que j’aille au-delà des apparences pour entrer dans la douceur du Christ.

J’en suis où là ? Je me sens comment ? Je suis encore attachée… Je ressens que le fil n’est pas encore totalement coupé… Je me sens cependant à ma place… heureuse de mon travail… dans un ressenti intérieur assez fort… mais il y a encore un malaise… diffus… lointain… on verra demain… 

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