Mourir à soi même

Je viens sur ce blog sans vraiment l'avoir cherché et pourtant, je prend un moment pour vous parler... pour me parler... J'ai plongé dans mon coeur profond... Celui où la petite cloclo s'est blottie de peur qu'on vienne encore lui faire du mal... Je l'ai extirpé de ce trou la p'tite Cloclo et elle et moi, on s'est enfin confronté à la réalité... à la vérité... Cela a été deux semaines où j'ai oscillé entre le bien et le mal, le vrai et le faux, la douleur et les rires... j'ai eu mal... très mal parce qu'il n'est jamais facile de se regarder en vérité et de découvrir les conditionnements de son enfance mais j'ai compris pourquoi je souffrais autant... Je me suis dis "Eh Dieu, c'est vraiment obligé d'en passer par là ? Je comprends rien à tout cela tu sais..."

Il est quand même super fort mon Dieu parce que sous prétexte du bien, il me confronte à toutes mes zones d'ombre... j'ai enfin compris que l'évolution ne se faisait que seule et que si on ne regardait pas en vérité ce qu'on était et bien on ne guérirait jamais. J'ai aussi compris qu'aimer les autres, c'est les accepter comme ils sont parce que eux aussi, ils font comme ils peuvent.

Je rentre de ces deux semaines le coeur meurtri mais paradoxalement un peu plus guéri de ce mal que me rongeait. je sais désormais que je peux guérir et que ce n'est qu'au prix d'un lacher prise et d'une confiance totale que je pourrais enfin me dire "je suis formidable". C'est incroyable comme l'enfance peut conditionner totalement qui on est.... de voir qu'on prend comme modèle nos parents et les paroles prononcées par eux... "Claudine a toujours eu peur de tout"... "J'attendais tellement un garçon que je n'avais pas choisi de nom de fille. j'étais déçu et j'ai laissé ton père choisir ton prénom"... Aujourd'hui, j'ai juste envie de dire à p'tite Cloclo qu'elle a grandit et qu'elle peut être ce qu'elle à envie d'être sans attendre l'assentiment des autres où un encouragement. j'ai envie de lui dire qu'elle est une personne extrèmement belle et qu'il faut vraiment qu'elle arrête de se trouver des excuses... elle est formidable... Je suis formidable... et vous ?

Divinement votre

Clo